Le bénéfice imposable correspond au <span class="miseenevidence">bénéfice net</span> réalisé au cours de l'année civile (période d'imposition) : recettes effectivement perçues et charges effectivement payées au cours de l'année civile.
Sont donc exclues les créances acquises et non encore encaissées (note d'honoraire ou facture émise mais non encaissée) et les charges engagées mais non encore payées, à la différence des règles en vigueur pour les bénéfices industriels et commerciaux (BIC). Il est toutefois possible d'opter pour une comptabilité d'engagement
Le bénéfice net est égal à l'excédent des recettes totales (produit brut) sur les dépenses nécessitées par l'exercice de la profession (uniquement pour le régime de la déclaration contrôlée).
Les recettes sont constituées :
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des recettes reçues en contrepartie du service rendu au client : honoraires, commissions, etc.
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des recettes accessoires : remboursements de frais, y compris forfaitaires, produits financiers issus du placement des fonds reçus en dépôt de la clientèle dans l'exercice de la profession, recettes commerciales accessoires, etc.
En revanche, les produits financiers issus du placement des recettes professionnelles sont imposables dans la catégorie des revenus de capitaux mobiliers.
Le bénéfice net doit tenir compte des gains ou des pertes provenant :
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de la réalisation des éléments d'actif affectés à l'exercice de la profession, composant le patrimoine professionnel,
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des cessions de charges ou d'offices,
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de la perception d'indemnités servies en contrepartie de la cessation de l'exercice de la profession ou du transfert d'une clientèle.
Les produits et charges se rapportant aux éléments figurant dans le patrimoine privé du contribuable ne sont pas à prendre en compte. Les plus-values se rapportant à des biens conservés par le contribuable dans son patrimoine privé relèvent du régime d'imposition des plus-values des particuliers.
Le bénéfice est agrégé aux autres revenus catégoriels pour constituer le revenu global du bénéficiaire ou du foyer fiscal.
Les déficits qui proviennent de l'exercice d'une profession libérale ou des charges et offices sont imputables
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sur les bénéfices de même nature réalisés au cours de l'année d'imposition par les autres membres du foyer fiscal
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à défaut, sur le revenu global de l'année d'imposition et des 6 années suivantes.